NUSiNANSA

Autour de la Méditerranée, il ne reste aujourd'hui qu'une poignée de pêcheurs qui fabriquent encore des nasses en fibres végétales. Ce qui était autrefois la méthode de pêche la plus respectueuse de la mer – passive, sélective et utilisant des outils entièrement biodégradables – fait désormais partie du passé, remplacée par la pêche intensive et les matériaux synthétiques.

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Les nasses étaient généralement confectionnées sur place, pendant les mois d'hiver, à partir de plantes – jonc, roseau, branches de saule, d'olivier ou de tamaris - glanées ça et là dans les environs. La technique de tressage en maille triangulaire était propre aux pêcheurs et se transmettait de père en fils, de génération en génération.

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Les nasses devaient être à la fois légères et solides, car elles passaient tout l'été sous l'eau. Elles duraient généralement une saison et étaient remplacées chaque année. Sur fonds rocheux, là où la pêche avec les filets traditionnels était rendue impossible, les nasses permettaient la capture des poissons et crustacés les plus prisés, en les gardant vivants et sans les blesser. La forme du casier lui-même déterminait le poisson ou le crustacé que l'on cherchait à attraper. Ils pouvaient être en forme de cloche (nasse), de pomme (gambina en catalan), de cylindre, de cône ou autre (comme la xufanguera, la llobreganera, ou la gavitana). On avait coutume d’y ajouter un appât à l'intérieur. 

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En dehors des pièges de capture, d'autres objets réalisés selon la même technique étaient utilisés au quotidien par les marins, telles que paniers de pêche à la palangre (cofes), ou des paniers pour garder les prises à ramener à terre. C’est la fabrication de tous ces objets qui a donné naissance au métier de vannerie de la mer et qui fait partie désormais du patrimoine culturel méditerranéen.